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Succès du lancement officiel de l’Arlequin

Cinéma

Ils sont venus en nombre pour le lancement officiel du sous-titrage du film « Comme une image ».

Quelques images de la soirée pour vous raconter l’événement de la première salle équipée pour le sous-titrage pour les sourds et malentendants.

Une salle comble : plus de 400 personnes ont répondu à l’invitation. Il a fallu mettre des chaises pour caser tout le monde. Journalistes et reporters étaient aussi au rendez-vous. A noter : l’expérimentation concernait aussi l’audio-description pour les malvoyants et aveugles, résultat : presque 10 chiens dans la salle !
Une anecdote sympathique : Un de ceux-ci n’a pas pu se retenir de lancer un aboiement pour prévenir son maître quand un des acteurs dans le film a sonné à la porte, ce qui a fait rire toute la salle, sacré toutou.
Par contre les 3 séries de marches qui mênent a la salle n’ont pas été facile a franchir par des personnes à mobilité réduite qui sont venus en fauteuil roulant. L’accessibilité était ce soir là, à l’écran, pas dans l’escalier ... Cela montre aussi la difficulté matérielle d’équiper les salles.

Le Mairie de paris soutient l’accessibilité :

Delanoé est venu au début de la séance et a déclaré à propos des sous-titres et de l’audio-description : « Il ne faut pas me remercier pour quelque chose qui devrait être normal ». Enfin, il a déclaré qu"il était prêt (la Mairie de Paris) à aider toutes les salles qui voulait améliorer leur accéssibilité au personnes handicapés.

Les sous-titres en image

Nous avons pris un cliché de ce que l’on voit pendant le film. Les sous-titres sont projetés sur un ecran séparé de l’écran où il y a l’image.

Il n’y a pas de couleurs, mais il existe un positionnement suivant les acteurs qui parlent ainsi que l’utilisation de l’italique pour permettre de savoir qui est hors-champ, etc ...

L’équipe du film est passée : merci Agnès Jaoui

Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri sont passés à la fin de la séance du film. Sophie Dulac a fait remarquer combien ils avaient répondu promptement pour tenter cette expérience, en convaincant même leur producteur « Mars film » de faire l’effort de fournir le film 1 mois avant.
Car l’effort dorénavant semble être de convaincre les distributeurs de films de tenter l’expérience en changeant leur habitudes. Ce n’est plus un problème économique, ici c’est la Mairie de Paris qui paye le sous-titrage et l’audio-description), mais bien un problème d’intérêt.
L’équipe du film a semble t-elle été très touchée de l’accueil chaleureux que leur a fait la salle (plusieurs personnes ont même crié « merci » en plus des « bravos »), surprise sans doute d’avoir autant d’impact sur un public qu’ils n’imaginaient pas avoir.

L’arlequin : à partir du 22 septembre

En résumé un très beau lancement médiatique (M6 et FR3 ont déjà couvert l’information le soir même) qui nous l’espérons vous donnera envie d’aller voir le film, mais aussi de savoir qu’un cinéma parisien est enfin ouvert aux sourds et malentendants. Un autre film sera annoncé prochainement au mois d’octobre.

Il faut que cette expérience puisse montrer que OUI, c’est possible d’avoir des cinémas sous-titrés et que OUI nous aimons nous aussi le cinéma français, sauf que jusqu’à hier soir, on avait l’impression que c’était lui qui ne nous aimait pas.


L’affiche de l’arlequin avec les horaires

Cliquer pour agrandir l’image


3 Commentaires


  • 23 septembre 2004

    juste vous dire une chose : il y a plus de 10 ans qu’une personne de valeur importante avait lancé un film français avec sous titrage à Argenteuil. manque de Bol, ça n’avait pas donné du succès parce que tout smplement cette personne était sourde et il s’appelait Joêl CHALUDE. À ma grande surpise , il était pas invité à Arlequin. merci aux entendants (j’suis pas raciste pourtant) et à Emmanuelle LABORIT qui le connait très bien.. BREF....


    • Jean-Philippe SIMONNET
      23 septembre 2004

      Il n’y pas de personnes plus importantes que d’autres dans les invitations lancées par la mairie de paris. Nous même (medias-soustitres) avons été invités simplement parce que dès que nous avons appris la nouvelle de ce projet, nous n’avons pas hésité à contacter l’arlequin pour les aider dans leur démarche en contactant le maximum de monde.

      Je pense simplement qu’ils (la mairie et l’arlequin) ont invité les personnes dont ils avaient les coordonnées. Sachez que certains sont aussi venus sans invitation, la preuve, nous étions plus que ce que la salle pouvait contenir.

      Nous sommes une équipe sourde et entendante, il n’y a pas de discrimination ni de racisme ni dans notre démarche, ni dans celle de l’arlequin que nous avons rencontré et qui sont ouverts à toutes remarques. Je serai heureux de parler ici sur le site de toutes les expériences passées, en cours ou à venir pour les faire connaitre de tous.

      Mais arrêtons de dire que les entendants sont « tous » contre les sourds. Je vis avec une femme sourde, nous sommes un couple normal et équilibré, je suis heureux de notre relation d’égal à égal, et jamais je ne me permettrais de faire une différence. Elle est la femme que j’aime et cela m’attriste à chaque fois que l’on essaye de nous dire que le monde des sourds et celui des entendants ne se comprenne ou ne s’aime pas.

      Que des gens ne s’entendent pas, cela arrive tout les jours, mais dire que c’est uniquement parce que l’on est sourd ou entendant, je ne crois pas. D’autres expériences de cinéma on été tentées par des entendants (rappelez vous l’expérience de Beauvais) et n’ont pas débouché non plus ... Monter ce type de projet est long et compliqué. Nous le savons, c’est pour cela que nous soutenons TOUT les projets qui peuvent sortir.

      Enfin, n’oubliez pas de laisser un e-mail ou une signature avec vos commentaires afin que nous puissions vous répondre plus facilement.

      A bientôt

  • Frédéric CARLIOZ
    30 septembre 2004

    Juste pour vous dire que c’est super et que cela fera avancer les choses pour la mise en place du sous-titrage dans les salles de cinéma français.

    Je regrette cependant que l’initiative ait été lancé à paris, cela aura eu plus d’échos dans la province...

    Je suis haut-savoyard et souvent quand je vais au cinéma voir des films en V.O. je suis obligé soit d’aller à Genève soit à Chamonix...
    Reste que l’idée fait son chemin et il faut que cela se généralise car il faut tenir maintenant compte des spectateurs potentiels encore plus nombreux que le public habituel...

    Sinon... je prie pour que ça continue ! Je reste attentifs aux nouvelles.



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