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Sous-titrage : les sourds enfin entendus

Télévision

C’est un jour important, pour ne pas dire historique, pour les 5 millions de sourds et de malentendants recensés en France. Vendredi 12 février, les sept principales chaînes de télévision françaises (TF1, France 2, France 3, France 4, France 5, M6 et Canal +) ont obligation de rendre accessibles 100 % de leur antenne aux déficients auditifs. Des JT aux séries américaines, des émissions de variétés aux retransmissions sportives, des débats aux films, pas un programme ne pourra échapper à l’option sous-titrage.

Les diffuseurs ont eu cinq ans pour se préparer à cette échéance inscrite dans la loi du 11 février 2005 pour « l’égalité des droits et des chances (...) des personnes handicapées ». Les chaînes d’information BFM, i-Télé et LCI devront, elles, sous-titrer trois JT par jour. Jérémie Boroy, président de l’Union nationale pour l’insertion sociale du déficient auditif (Unisda), peut se réjouir : « Maintenant, cela va être le top pour nous. »

Extrait duJournal le Monde, cliquez ici pour le lire dans son intégralité.

1 Commentaire

  • Sophie Drouvroy-Simonnet
    2 mars 2010

    Message de Red-Bee Media :

    Red Bee Media a été cité plusieurs fois dans l’article « Sous-titrage : les sourds enfin entendus » paru dans le supplément « Télévisions » du Monde du 7 février. Y figuraient de nombreuses erreurs factuelles et d’interprétation que j’aimerais corriger.

    Votre journaliste, après avoir indiqué qu’il fallait plusieurs personnes pour livrer un sous-titrage en direct au diffuseur (le « perroquet » ou sous-titreur vocal, le correcteur et parfois une 3e personne ou une 4e personne « pour des émissions longues »), écrit que Red Bee Media « n’utilise qu’un seul adaptateur ». Cela suppose que nous obligeons une personne à sous-titrer un programme en direct, peu importe sa durée. En fait, le travail d’un sous-titreur vocal est en de nombreux de points similaire à celui d’un interprète. Notre sous-titreur vocal travaille en général pendant 15 minutes et ensuite, un autre sous-titreur vocal prend la relève. Une durée plus importante impliquerait un effort trop intense pour le sous-titreur vocal et ne serait ni viable ni durable.
    Certaines chaînes préfèrent utiliser un correcteur pour sous-titrer leurs programmes. Dans ce cas, le tandem correcteur-vocaliste change toutes les 15 minutes. Nous travaillons donc selon un roulement impliquant plusieurs équipes pour livrer les sous-titres à nos clients et non pas un seul sous-titreur vocal, comme c’était sous-entendu dans l’article. Selon la méthode que nous utilisons, notre exactitude contextuelle peut atteindre les 100% d’exactitude, mais il y a toujours un compromis avec le délai d’affichage.

    Votre article indique que nous allons utiliser notre système de reconnaissance vocal pour « traiter le stock comme du direct ». En fait, nous sommes en train de développer un nouvel outil qui utilisera une procédure de reconnaissance vocale pour entrer du texte pour des fichiers sous-titres de stock, permettant ainsi de gagner du temps sur la saisie du texte sur un clavier. Cette procédure ne sera jamais utilisée, contrairement à ce que vous indiquez dans votre article, pour traiter des programmes de stock comme du direct. Parmi les différentes utilisations, l’une servira à aider les chaînes à sous-titrer les programmes livrés tardivement, programmes qui sont toujours difficiles à gérer pour les chaînes ayant 100% d’obligations de sous-titrage.

    Depuis que nous avons ouvert Red Bee Media France en janvier 2007, notre objectif n’a eu de cesse de fournir aux chaînes le meilleur service de sous-titrage en direct et stock possible. Au centre de tout cela, l’embauche de sous-titreurs dans nos locaux en contrat à durée indéterminée qui nous assure d’avoir des équipes sur place lorsque le sous-titrage en direct est requis par les chaînes et qui signifie que nous pouvons être très réactifs face à des délais rapides d’exécution des programmes en stock. En cela votre article met l’accent sur la baisse des tarifs des freelances et la précarité de leur profession, je ne vois pas très bien pourquoi nous serions impliqués alors que nous employons des sous-titreurs à temps plein et que nous restons l’un de seuls fournisseurs de sous-titrage à le faire.

    Il est bien dommage, à un moment où nous devrions marquer une percée dans le domaine de l’accessibilité pour les sourds et les malentendants, que votre article ait discrédité les fournisseurs de services qui travaillent ardemment pour répondre à la demande des chaînes. Le sous-titrage, et plus particulièrement le sous-titrage en direct, est un service difficile à livrer, mais qui a une grande valeur pour les personnes qui l’utilise.



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