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Sous-titrage : du quantitatif au qualitatif !

Télévision

Loi 2005-102

Le 11 février 2005, la loi n°2005-102 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées contenant quelques mesures sur l’accessibilité du paysage audiovisuel français était signée. Nous allions pouvoir enfin découvrir au même titre que tout le monde, ce fameux paf.

100% pour les chaînes hertziennes faisant plus de 2.5% d’audience.
40% pour les chaînes de la TNT.
Avec bien sûr quelques exceptions sur les programmes à sous-titrer, par exemple les messages publicitaires entre autres.

Mise en application le 11 février 2010, on constate qu’il y a des efforts de la part des chaînes de télévision pour arriver à 100%

Le chemin parcouru

Le CSA a chaleureusement félicité les chaînes pour ce chemin parcouru depuis 2005, notamment pour leurs efforts financiers qui ont été faits, leurs efforts en ce qui concernait les chaînes de jeunesse, également sur la diffusion de journaux télévisés traduits en langue des signes française, permettant à ceux qui avaient du mal avec le sous-titrage d’avoir accès à l’information, comme tout citoyen français.

Il y a eu un rapide rappel du plan handicap de 2010-2012. (rendre plus accessible la télévision - mesure 37)

Le CSA a également salué le travail des associations de sourds et malentendants, cette charte de qualité qui nous a demandé une année de travail en collaboration avec le CSA, les chaînes de télévision, les laboratoires de sous-titrage, les sous-titreurs et Medias-soustitres.

Nous sommes arrivés à un niveau de sous-titrage de « haut niveau » selon Michel Boyon, président du CSA.

Du quantitatif au qualitatif

Cette charte de qualité doit justement permettre d’améliorer la compréhension du téléspectateur sourd et malentendant, et ne doit pas mener à une sanction quelconque. Il y aura à priori un suivi effectué par le CSA. Cette charte va permettre d’uniformiser le sous-titrage également, et va devoir respecter certains critères pour le direct, pour la diffusion en différé, notamment en ce qui concerne le décalage du sous-titrage par exemple.

Nous avons signé aujourd’hui la charte de qualité du sous-titrage à destination des personnes sourdes et malentendantes, retenez cette date. 12 décembre 2011.

L’audio-description

Quelques mots ont été glissés en ce qui concernait l’audio-description, qu’il restait encore beaucoup de travail à faire, qu’il y avait régulièrement une fois par mois un film audio-décrit, des programmes audio-décrits.

Le lien social, un facteur d’intégration

Michel Boyon a déclaré que : « la télévision crée un lien social »

Le CSA a mis en ligne, ce matin à 11h, le nouveau site internet accessible aux sourds et malentendants mais aussi aux aveugles.

Cédric Lorant, président de l’UNISDA, a reprécisé qu’à l’approche de la période électorale de 2012, qu’il ne fallait pas oublier les personnes sourdes et malentendantes, qu’elles étaient des personnes citoyennes comme tant d’autres.

La représentante de Frédéric Mitterrand, Elodie Perthuisot a déclaré que "la télévision est fondamentale dans l’intégration sociale"

Marie-Anne Montchamp a dit que la télévision était « la cohésion de notre société », on ressentait de l’émotion quand elle a déclaré qu’un petit téléspectateur peut désormais partager dans la classe, ou dans la cours de récréation son avis sur un programme de jeunesse (qui est soit sous-titré, soit retransmis en langue des signes) suite à l’effort fourni par les chaînes de jeunesse (qui elles, ne sont pas soumises à obligation de sous-titrer)
« C’est un exemple de partenariat social et institutionnel à construire sur la politique du handicap » a déclaré Marie-Anne Montchamp.

Conclusion

C’est une chose que j’aurais bien voulu vivre il y a 20 ans, pouvoir partager avec mes petits camarades, mais j’en suis également très contente que cela soit possible aujourd’hui.

Maintenant que tout le monde est d’accord que « la télévision crée un lien social », que c’est un « facteur d’intégration », quid du sous-titrage retransmis sur internet, sur les plateformes de VOD, la télévision sur mobile ... c’est ca le futur, c’est ca notre lien social et ... c’est pas fini... !

3 Commentaires

  • Thierry Michel
    13 décembre 2011

    Je trouve votre article très intéressant, sauf qu’à l’heure d’aujourd’hui et comme vous le soulignez à la fin de l’article, l’Internet prend une place de plus en plus importante en matière de consommation de vidéos.
    C’est justement sur ce dernier point que nous avons focalisé nos travaux afin de fournir dès le premier trimestre 2012 la première WebTV pour les personnes sourdes et malentendantes et pour les non-francophones qui ont eux aussi besoin du sous-titre pour mieux comprendre le discours et faciliter l’intégration.

    2005-2012, 7 ans pour sous-titrer la TV, il ne faut pas que l’accessibilité des vidéos sur internet en demande autant.


    • Mme LORIN
      16 décembre 2011

      bonjour,
      je me permet de vous écrire car là, il y a un ras le bol !! je suis sourde profonde et j’essaie de regarder le journal télévisé ??????? je n’y comprend rien car les phrases ne sont pas du tout cohérentes !! QUAND SERA T-IL POSSIBLE POUR LES HANDICAPES DE VIVRE COMME LES AUTRES ????????????????????????????????????????? je pense que le journal télévisé est enregistré et que le télétexte est également enregistré ! alors pourquoi les phrases sont ou coupées, ou elles passent a une vitesse que l’on a même pas le temps de lire le début
      j"attend votre réponse avec impatience
      je ne regarde pratiquement que france 2 mais là, je me demande si je ne vais pas changer mes programmes
      cordialement
      cathy lorin
      cathy-lorin@orange.fr


      • Sophie
        23 décembre 2011

        Bonjour,

        En tant que professionnel du sous-titrage, je me permets de vous répondre, un peu tardivement, certes, concernant votre « coup de gueule ».

        L’idée que vous vous faites sur le sous-titrage des journaux télévisés est fausse.
        En effet, il faut savoir que le sous-titrage d’une émission en direct (tel qu’un journal télévisé ou une émission plateau) se fait également en direct.

        C’est un exercice de synthèse assez compliqué qui demande énormément de concentration. Le speaker doit être capable d’écouter un discours, le synthétiser et l’énoncer le plus rapidement possible alors que le correcteur doit savoir écouter son speaker, l’audio source (à savoir l’émission sous-titrée) tout en corrigeant le texte qu’il reçoit avant de l’envoyer à l’écran.

        Je comprends tout à fait votre frustration à l’égard du sous-titrage à destination des personnes sourdes et malentendantes dont la qualité peut parfois laisser à désirer, mais sachez que ce n’est vraiment pas un exercice facile en soi. C’est tout à fait possible de perdre le fil d’une conversation, d’un discours ou de faire une faute d’orthographe quand on pratique le sous-titrage en direct.

        En revanche, un programme qui est fait en « stock » (une fiction ou un documentaire) ne souffre d’aucune contrainte de direct et rarement de contrainte de temps. A ce titre, il devrait être irréprochable.

        En espérant vous avoir un peu éclairée sur notre travail.
        Cordialement.



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