Les chaînes de télé ont jusqu’à vendredi pour rendre accessibles leurs programmes aux sourds et malentendants. Mais les révolutions promises pour ce « jour historique » n’auront pas lieu.
En France, les personnes atteintes de déficience auditive -les sourds de naissance, les « devenus sourds » (dont les personnes âgées) et les malentendants- représentent entre quatre à six millions de personnes (quatre et demi selon le CSA, six selon les associations). Ces téléspectateurs potentiels bataillent depuis plusieurs dizaines d’années pour pouvoir lire la petite lucarne.
En 2005, l’État s’engage. La « loi handicap », ou Loi 2005-102 du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées, donne cinq ans à la télévision française, publique et privée, pour rendre accessibles ses programmes aux sourds et malentendants, autrement dit les traduire en langue des signes française (LSF) ou les sous-titrer. La date limite pour le faire a été fixée à vendredi. Mais l’échéance est symbolique pour cinq raisons.
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Par Emmanuelle Bonneau, le 09/02/2010.